En 1979, le regretté Jean d’Ormesson fait rentrer la toute première femme à l’Académie française : Marguerite Yourcenar.
Quelques millénaires auparavant, Arété de Cyrène fût l’une des rares femmes philosophes reconnues par l’Histoire.
Quel est le message ?
L’Histoire et les préjugés les ont rendues discrètes, peut être elles-mêmes ont-elles encouragé ce silence, ne s’en sentant pas digne, pourtant le leadership féminin existe depuis toujours. De la plus combattante, à la plus politique, en passant par la plus dévouée, la plus rebelle, la plus royale, la plus brillante et la plus businesswoman : Jeanne d’Arc, Aung San Suu Kii, Mère Teresa, Rosa Parks, Élisabeth 1ere, Marie Curie ou encore, Indra Nooyi … toutes ces femmes ont été motrices d’une forme de leadership.
Avant les hastags #metoo ou #balancetonporc, ce sont des plumes grinçantes sur des feuilles de papier qui ont été la caisse de résonance de la pensée féminine. L’une des figures dont on cite le plus le nom est certainement Simone de Beauvoir. Par l’affirmation d’une pensée autour de la liberté et l’autonomie des individus, elle a profondément influencé son époque et continue aujourd’hui de le faire. Elle est allée jusqu’à inspirer la création d’un prix en son honneur pour célébrer la liberté de la femme.
De la gare Rosa Parks, à l’annonce de l’entrée de Simone Veil au Panthéon, en passant par le combat mené par Jean d’Ormesson à l’Académie française, l’hommage rendu aux femmes a pris son temps et commence à se faire entendre. Elles se sont pourtant battues depuis toujours dans la conquête de la liberté des femmes : Olympe de Gouges et la première Déclaration des droits des femmes, Hubertine Auclert pour le droit de vote ou plus récemment, Malala pour l’émancipation féminine à travers l’éducation des filles.
Retravailler la mémoire collective pour retrouver la vraie place des femmes dans l’histoire
Si la femme a toujours eu sa place dans notre Histoire, elle l’est pourtant moins dans l’inconscient collectif. À ce combat s’ajoutent de nombreuses causes qui demanderont encore beaucoup de voix : écart salarial, harcèlement sexuel, sécurité … Ce sont autant de raisons qui demandent de remettre l’histoire de la femme dans l’Histoire, à sa juste place.