« Je veux être tout ce que je suis capable de devenir », ces mots que j’emprunte à Katherine Mansfield portent en eux tout l’enjeu pour la place des femmes en entreprise. Je me permets d’ailleurs de nuancer quelque peu les mots de Katherine Mansfield en « Je veux être tout ce que je suis capable et tout ce que je m’autorise à devenir ». Effectivement, les femmes « participent » d’une manière consciente ou inconsciente à leur moindre présence aux postes clés en entreprise.
La place des femmes au sein des entreprises : un impact sur leur confiance en elles
Les écueils dans les comportements observés chez les femmes sont là pour le dire : l’absence de confiance, la peur de parler dans les réunions, la mésestime de soi, le choix de la discrétion plutôt que celui de l’influence, la mise en doute de sa crédibilité et de sa légitimité, le fait de savoir reconnaître et faire reconnaître ses compétences, ses talents et ses capacités, le fait de communiquer sur ses propres talents, ….Ces écueils alimentent le constat selon lequel si une personne sur deux en entreprise est une femme, autrement dit la place des femmes est conséquente dans les entreprise et elles représentent 48% de la population active française, la place des femmes se raréfie pourtant à mesure que l’on grimpe dans les organigrammes.
La place des femmes au sien de la direction des entreprises françaises
La place des femmes représente un quart de l’encadrement au sein des grandes entreprises françaises, 10% au sein des conseils d’administration et conseils de surveillance et aucune ne dirige une entreprise du CAC 40 depuis le départ d’Anne Lauvergeon de chez Areva.
Sans oublier que leur salaire médian des femmes est inférieur de 17% à celui des hommes. Est-il besoin de préciser que ce constat porte en lui l’empreinte du maintien voire de l’entretien du fameux « plafond de verre » ?
Accéder à aux postes à responsabilités s’accompagne de stéréotypes comme par exemple d’être disponible et mobile pour assister à des réunions. Cela suppose aussi des qualités pas forcément exprimées et cependant implicitement attendues (susciter l’admiration ou la capacité à se mettre en avant, à affirmer son autorité par exemple). Des traits de personnalité généralement attribués au masculin !
Les femmes apparaissent trop discrètes et peu aptes à avoir de l’autorité sur les hommes, ce qui explique peut-être que seuls 10% des hommes soient managés par des femmes dans les grandes entreprises françaises.
A cela s’ajoute une sorte d’enracinement de la segmentation sexuée des métiers (aux hommes la technique, le bâtiment, l’industrie, les activités financières, aux femmes le relationnel, le secteur public, les emplois de service domestiques, la santé, l’éducation) ou encore au modèle patriarcal qui a ancré très profondément la division sexuelle des rôles sociaux qui sont toujours bien présents voire bien vivants. La place des femmes dans les entreprises est donc aussi liée à l’histoire même des entreprises.
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